Encore une histoire de soleil en somme.
Les débris de l’avenue sont ce qu’ils sont.
Hier toute l’avenue a été bloquée par un cortège mexicain …
7 voitures de polices banalisées pour un invité.
On croise des tongs et des bottes.
Des collants et des shorts.
Des shorts dans des collants.
Quelques late fashion weeker encore en stop sur le couloir des taxis.
Quelque mannequin qui s’est perdu.
Pourtant Rivoli est un peu plus loin.
Pas de horde touristique malgré ce foutu soleil.
Une transition avant le rush estival.
Les hommes ressemblent à des balais
Engoncés dans la trame de leur costume
Coté rue impair de l avenue
Pendant ce temps-là côté pair ...
On peut trouver quelque original déjeunant chez CoJean
Le décor piscine nacré les fait tous se ressembler
Les jeunes femmes attachent leur sacs aux tables
Et détachent leurs cheveux
Lieu de laboratoire pour savoir ce qui se fait aux Champs
Les mags ressemblent assez à la clientèle
GQ, Marie-Claire, Un rare Vogue, Idéat, Flavour
Rien de follichon mais de quoi se mettre sous la dent
A defaut de manger à sa faim
Chez le roi de la salade haricot, sauce au fromage blanc et champignons
Les mini sandwiches font craquer les femmes
Qui délaissent les soupes chaudes
Les plats chauds ne rassasient pas les hommes
Pourquoi s’obstiner
Ailleurs
Chez Jour ?
Chez Lina’s? Non, faut pas déconner
La rue de Ponthieu est plus follichonne
On y déguste le meilleur hamburger de Paris
Quelque aficionados de cuisine italienne
Quelques restaurants sans intérêts
Les endroits plus confidentiels se comptent sur les doigts d une main
La beauferie, elle, a pignon sur rue
Les afterworks au Sir Winston, la Boétie & La Flute c’est ring’
Et pourtant
Les restau comme le Mood et le Toi sont à mourir de rire
Cette avenue qui regorge tant d espoir
Et ne laisse que sur le bas côté
Pour qui ne sait l apprivoiser
La mode dans tout cela ?
L’avenue Montaigne fait figure de pornographie du luxe
Juxtaposée à l’avenue faites de Promod, Naf Naf (oui ça existe) et Morgan
Les femmes?
La lunette de soleil n a pas quitté le sol de pierre
Même sous la pluie
Paris sera toujours Paris
On rencontrera toujours quelque heureuse
Qui comme Ulysse a fait bon voyage
Les jambons se tassent au bistrot romain
La clientèle du Fouquet’s est à mourir de rire
Entre le vieux et le péquin
Ca sent le sapin
Les déjeuners d'affaires se succèdent pourtant tous les uns aux autres
La lumière qui se dégage du Publicis à 8.30 pour le petit déjeuner
Est sans pareil
Une avenue vide
Des gens de bureau qui s essaiment et rentrent dans leur tannière
Les trottoirs fraichement lavés
Quelque policier en habit
Une lumière matinale qui baigne
Qui enjolive
Jusque demain.
En vente ce soir chez Sotheby’s une rolex de Séguéla. 
